Je voyage fréquemment seule au Kazakhstan. Enfin, seule… Il est difficile de rester seule très longtemps au Kazakhstan. On y trouve tellement facilement des amis, que s’il y a bien un sentiment que je n’y ai jamais ressenti, c’est la solitude.
Mais là n’est pas le sujet.
Le voyage solo reste une de mes plus grandes passions, parce qu’il s’agit de sortir de sa zone de confort.
Et s’il y a bien un endroit sur terre où la sortie de la zone de confort est encouragée, c’est le Kazakhstan.
Tout le monde veut voir l’Européenne se dépasser - que ce soit au galop sur un cheval ou à table face à de nouvelles expériences gustatives, les Kazakhs ont très envie de nous faire ressentir ce qu’est être kazakh.
“Tu ne feras jamais ça en Europe!” peuvent-ils vous dire en vous embarquant dans un galop nocturne, sans bombe, dans les steppes, au clair de la pleine lune.
Non, effectivement, on ne me laissera jamais faire ça en Europe.
Dangereux, vous me dites?
Oui, mais personne ne vous y force.
Et il s’agit là du seul danger que j’ai pu rencontrer au Kazakhstan en temps que femme voyangeant seule. Le danger de me laisser embarquer dans une aventure à la limite de ce qui est raisonnable.
Bien que l’Islam n’occupe pas une place aussi centrale qu’au Moyen-Orient par exemple, le Kazakhstan reste un pays musulman, et donc les femmes s’habillent de manière assez humble de manière générale.
Ce qui ne veut pas dire que vous devez porter le voile ou des robes jusqu’aux chevilles. Vous êtes tout à fait libre de vous habiller comme bon vous semble au Kazakhstan.
Dans les grandes villes, comme Almaty et Astana, en particulier, les shorts et les tenues plus extraverties ne choquent pas. Les jeunes filles locales n’hésitent d’ailleurs pas à sortir les mini-jupes, souvent inspirées par la mode coréenne.
Vous remarquerez une différence vestimentaire dans les villes du sud, telles que Shymkent et Turkestan, régions plus conservatrices – les femmes s’y couvrent généralement la tête et portent de longues jupes. Mais personne ne portera grande attention à la manière dont s’habillent les touristes.
Une léger voile sur les cheveux sera apprécié lors des visites de mosquées et lieux saints, mais encore fois, personne ne vous interdira l’entrée si vous n’en portez pas.
Je n’ai jamais été victime de catcall ou d’harcèlement de rue au Kazakhstan, et je n’ai jamais entendu de tels témoignages autour de moi.
Il n’y a pas non plus de “mauvais quartiers” à éviter à tout prix. Par sécurité, privilégiez tout de même les rues avec plus de monde après la tombée de la nuit, comme le centre ville.
Mais même aux alentours de minuit, il y a souvent pas mal de monde dans les rues, surtout à Almaty, ce qui est très rassurant.
De plus, le taxi est très abordable, vous n’avez donc pas besoin de rentrer chez vous à pied à une heure tardive.
Petite correction: les hommes ne sont pas des saints au Kazakhstan. Il n’est pas exclu que des individus voudront faire connaissance avec vous, de manière plus ou moins insistante. Souvent, il s’agit d’un flirt sur le ton de l’humour, rien de mal. Mais si vous ressentez une insécurité, n’hésitez surtout pas à dire stop, demander de l’aide à des passants, ou simplement partir.
Bien entendu, comme partout, il vaut mieux prendre trop de précautions que pas assez.
Voici quelques conseils sécurité à garder en tête, surtout s’il s’agit de votre premier voyage seule:
Faut-il un visa pour partir au Kazakhstan ?
Le Kazakhstan est-il dangereux ?